L’hiver s’annonce à grand fracas
Le paysage s’habille de blanc
Des plumes volettent ici-bas
On ne distingue plus le petit banc.
Le décor peint sa virginité.
Caché là sous cette neige vierge
Une braise pulsante brillante .
Pourtant, aucun feu ne pourrait
Survivre à cette froideur pétrifiante,
Survivre la noirceur de la nuit stridente,
Ni enterré,sous la neige inaperçu
Troubler le blanc ininterrompu.
Mais cependant, ils l’ont trouvé
Ici même, en ce lieu,
Leur enfant bienheureux.
Un endroit parfait
Camouflant leur péché
Sous cette virginité étoilée.
Avant de s’en aller
Devant le feu,se déshabiller
Baiser encore à l’odeur du bois brûlé.
Bientôt l’astre paillette la plaine enneigée .
Règnent calme, sérénité dans ce jour, où l’heure semble abrégée.
Le matin brille sous un buvard
Les enfants réjouis,jouent émerveillés
À tracer des chemins au hasard
Que la bise s’amuse à balayer.
Elle mord, pique, les joues rougies
La tempête déchaîne sa haine
Les petits de froid sont transis
Elle infiltre leurs vêtements de laine.
Les mains tendues vers la flamme
Appréciant cette apaisante chaleur
Les enfants retrouve leur âme
Devant une tartine de beurre.
Et durant la soirée, la neige ne cesse de tomber
Effaçant les jeux des heures passées.
Demain,une nouvelle feuille blanche dans la lumière du matin
Préparant une bataille de neige sans fin.
Et encore je marcherai à travers la neige scintillante
Violant la virginité du décor peint
Ces flacons, de la mort de l’automne, couvrant le chagrin
Où je trouve sur un buisson une rose gelée
Sa beauté tenue sans âge dans le souffle glacé.
Combien ai-je envie à nouveau ces pétales de toucher
Ces lèvres de velours humides qui promettent une telle félicité
Ouverte dans la passion
En chuchotant mon nom
Alors que je dérive dans les rêves d’un baiser essoufflé
Combien ai-je envie cette rose cueillir
Près de mon cœur endolori, la tenir
Et la libérer de cette glace ,cette aridité.