Aussi loin que je me souvienne, j’ai eu une assez bonne enfance,
Mais, j’ai grandi…
Et c’est là qu’ont commencé les questions .
Et avec les questions… la souffrance.
Qui suis je? D’où je viens ? Quelle est mon histoire , le but de ma vie?
Qui est cette personne dont le nom était toujours murmuré ?
Une vie s’est écoulée depuis la dernière fois que je t’ai vu.
Pourtant, je t’imagine si près de moi dans mes pensées que je peux presque te toucher.
Tout me rappelle toi. Le soleil, la pluie, la mer, le sable, le ciel étoilé…
Cette page blanche que je remplis de mots qui me transportent jusqu’à toi…
Ce stylo… cette encre… ce crayon…
Je rêve souvent de toi, quand je suis éveillé
Je te dessine et ainsi, où que je regarde, je t’aperçois.
Ces mots, ces pages, donnent l’impression de te toucher à nouveau.
J’essaie de t’imaginer à mes côtés pendant que je t’écris.
Tu t’assois et observes, regarde chaque geste, chaque mot,
Étudies mes mains, les pauses que je prends, mon impatience… et la tienne.
J’imagine toutes mes lettres étalées comme un magique tapis,
Sur lequel nous sommes allongés nus.
Comme si en quelque sorte toutes ces phrases rédigées
Pouvaient nous protéger du froid, des autres, de la distance qui nous sépare.
Ces lettres que je t’ai libellé calment mon impatience et atténuent ma peur
Celle de ne plus jamais te revoir, ou qu’un jour tu cesses de les lire.
Et dans la nuits froide de ma solitude
J’entends un son au loin, dans le silence
Un son, ressemblant aux pas de ma bien-aimée
Un écho, faisant battre mon cœur.
Et alors j’attends tout au long de cette nuit
J’attends impatiemment, en ce soir infini.
Hélas, mon amour n’est pas arrivé,
Il n’y a pas de fin au chagrin qui me saisit en cette heure.
Toujours en quête de t’apercevoir,
Dans mon cœur qui attend,
Ce cœur que tu n’arrêtes de décevoir
Soudain déborde le bonheur .
Tu es là au loin en train de me regarder.
Rempli de rêves d’une nouvelle vie, rempli de joie,
Les fleurs de mon âme commencent à s’épanouir.
Et d’un coup je me réveille, lamentablement,
Mon corps en agonie, crève ton parfum,
Je soupire sur ma feuille et résiste encore, avant d’expirer
Dans l’espoir de te sentir pour ressusciter.
Mon être gémit et sans cesse t’implore :
Viens mon amant, viens à moi
Tu m’as tellement manqué
Rêvons de moments heureux comme ceux d’antan
Viens souffler en moi a nouveau la vie
Viens effacer cet encre ensanglantée
Imprimée sur mes papiers tachés .