Je l’ai vue à la croisée des chemins
Elle m’a souri et en retour,
J’ai souri aussi
Mais je n’y ai pas beaucoup d’importance accordé.
Ça arrive tous les jours
Mais durant ces jours là, rien ne s’est produit.
Nous nous sommes revus au même carrefour le lendemain
Et le jour d’après, et celui d’après, et après…
Puis j’ai essayé de lui parler
Elle était paradoxale
Elle était là, mais pas vraiment là
Pertinente mais toujours hors sujet
J’ai quand même vu son image même si elle est immatérielle.
Lorsque j’ai su son nom, j’ai été … surpris
Je ne l’ai jamais connu, ce nom, auparavant, Joie…
J’ai vécu ma vie toute seule
Sans personne pour visiter mes jours les plus sombres
Goûter cette appellation sur ma langue était doux-amer
Aussi doux que des lys blancs parfumés
Mais aussi mortel qu’un poison
Je ne savais pas que c’était une expérience unique dans une vie
Peu importe à quel point ça devient une addiction.
Mais ensuite elle a disparu, elle est partie
J’ai essayé de la chercher
Attendre au carrefour toute la journée
Essayer de prédire tout chemin possible qu’elle pourrait prendre.
J’ai essayé de me suicider ,me rendre vers les cieux
Pour voir si elle est auprès de Dieu
Mais je n’ai trouvé personne là-haut alors je n’ai pu que redescendre.
La dépendance est devenue une obsession,
Une poursuite lamentable,
Une quête interminable.
Elle est chaleur dans les jours froids de décembre
Elle est matin dans un monde de minuit
Elle est le sang que pompe mon cœur battant.
J’ai essayé de la trouver en engourdissant son existence
Lors d’innombrables nuits sans sommeil
Dans d’affreuses pensées, noyant son absence.
L’anxiété entre en jeu et tout ce que je vois est obscur
La dépression s’installe et tout ce que je sens est torture
Au point que je souhaite, que jamais je ne me réveille.
Mais je ne pouvais toujours pas
Oublier qu’elle existe et n’est pas à moi.
J’ai questionné des amis et des inconnus à son sujet
Ils rigolèrent
Ils ont dit qu’elle était toujours là avec eux
Elle ne les avait quitter guère
Mais aveugles demeurèrent mes yeux.
Certaines personnes me disaient qu’elle s’est enfuie il y a longtemps…
Et qu’elle leur a bien manqué.
Ils ne pouvaient la trouver nulle part
Naviguer sur les sept mers… en vain.
Pourtant ,je dois encore la trouver.
Je n’ai jamais su que l’absence d’un étranger affecterait ma vie;
Entre nous aucun regard
Je n’ai jamais rêvé d’elle
Je n’ai jamais pensé à elle
Mais elle m’est indispensable
Sans elle, je n’ai aucune raison d’être.
Des mois se sont écoulés depuis la dernière fois que je l’ai vue
Elle erre encore dans mon esprit
Son nom résonne profondément dans ma mémoire
Bonheur, Gaieté, Joie…
Je ne cesse de supplier ces voix
Qui n’arrêtent de crier, son nom si fort dans ma tête.
Rien à faire , se taire , elles n’en sont point encore prêtes.
Elle m’est étrangère
Je suis un étranger pour elle,
J’ai décidé , aux gens de demander
Ceux qui se sont liés
Avec elle d’amitié ,
De nous organiser une sorte de réunion
Je voulais la connaître durant ce rendez-vous
J’espérais qu’ainsi, nous rapprocher nous pourrons.
Ils ont dit qu’elle viendrait
Hélas, des heures j’ai attendu
Et assis tout seul, désespérément
Le vide triompha sur les autres sentiments.
Jusqu’au jour où
J’ai vu sa silhouette
C’était un samedi soir, non un soir de fête
C’était un soir d’été, allongée sur le sable doré
Les vagues murmuraient un doux chant immaculé
Le soleil se couchait sur cette berceuse qui retentissait
Alors,entre la mer et le ciel
Je l’ai aperçu enfin
Si proche et si loin
La-bas,vers l’horizon, Elle.
Je l’ai appelée
Elle s’est retournée .
J’étais debout et elle aussi
Je lui ai souri
Elle a souri en retour et s’est détournée
Elle n’y a pas, beaucoup d’importance accordé.
Cela ne s’est plus produit
Il ne s’est rien passé depuis.